Née à Vevey en 1699, dans une famille de petite noblesse protestante, Françoise Louise de la Tour épouse à l’âge de 14 ans Sébastien Isaac de Loys, seigneur de Warens. Après des années d’une existence mondaine et aisée, Madame de Warens quitte Vevey une nuit d’été de 1726 et s’établit à Annecy. Devenue catholique au grand dam de sa famile et de ses concitoyens du Pays de Vaud,
elle y accueille les futurs convertis. C’est dans ce contexte qu’en 1728, elle ouvre sa porte à un jeune apprenti genevois en fuite, Jean-Jacques Rousseau.

Pendant 14 ans, alternant rencontres, voyages et vie commune, elle lui offre sa protection, lui fait acquérir de solides connaissances intellectuelles et musicales, procède aussi à son initiation amoureuse. Dans ses  » Confessions « , Rousseau dira tout son amour et sa reconnaissance à cette femme qu’il adorait et qu’il appelait
 » Maman « .

Plus tard, dans son  » Histoire de France « , Jules Michelet aura même ces mots :
 » Le génie de Rousseau naquit de Madame de Warens « .