ANNONCE
Soudain, un personnage (émanation mystérieuse de Nicéphore, patriarche de Constantinople mort en 829, théologien érudit qui composa contre les iconoclastes trois écrits intitulés Antirrhétiques) semble poussé dans une salle vide du musée Jenisch. Une voix off s’élève : « Si l’on supprime l’image, ce n’est pas le Christ mais l’univers entier qui disparaît. »
Quelques repères et pistes
Ainsi que le mentionne Régis Debray dans Vie et mort de l’image (1992), « La légitimité des images dans le christianisme a été tranchée sur le fond, en plein milieu de la sanglante querelle des images, au deuxième Concile de Nicée, en 787. »
Un millénaire après le combat de Nicéphore contre les destructeurs d’images, Joseph Niépce (1765-1833), prend le prénom de Nicéphore, et invente la photographie, parvenant à fixer sur des plaques argentiques l’image de la camera obscura, instrument emblématique de la création artistique occidentale.
La présence symbolique de Nicéphore, honoré comme un saint par l’Eglise grecque, se veut aussi un clin d’œil à l’Eglise orthodoxe russe, toute proche voisine du musée Jenisch.
Réalisateurs: Daniel Bovard, Nicholas Marolf, Pierre-Yves Mingard
Starring: Pierric Tenthorey
Année: 2012
Production: Nicéphore Productions
Durée: 6 min.
Format: FullHD
Site du Musée Jenisch
www.museejenisch.ch